Le propos de Christiane Candries n’est pas de séduire.

Peindre une belle œuvre -ce qui lui est aisé au vu du métier qu’elle possède- n’est aucunement son objectif, mais la conséquence d’un processus de création intense, inventif et foisonnant.

Non, Christiane Candries parle de l’âme à l’âme, de l’esprit à l’esprit ; son œuvre, sous-tendue par une recherche profondément introspective et en constante évolution, exprime le monde et l’humanité telle qu’elle la ressent, donnant à voir et à penser, comme le fait un écrivain. Ceci, avec conviction et sans détour, sans aucun artifice, effet spectaculaire ou agressif, mais plutôt avec toute la bienveillance et le respect d’autrui qui la caractérise.

Puisant dans ses vastes connaissances techniques, intellectuelles et culturelles, son inspiration féconde explore avec autant d’appétit des paysages abstraits réalisés en pigments mêlés de matières qu’elle met au point au fil du temps, des portraits à l’huile, dessins à l’encre, ou sculptures en terre, en fer, en tissus, pour ne citer que ceux-là, et sans limite aucune. Christiane Candries, artiste généreuse et prolifique, livre expositions après expositions, une œuvre puissante, se jouant avec élégance des formats, des matières, comme de ses thèmes préférés que sont les paysages humains et subjectifs.

Cette œuvre-là ne peut être vraiment appréciée que bien exposée, car la photo ne lui rend absolument pas justice. Et s’il vous est donné de la découvrir ainsi, veuillez lui porter la considération qu’elle mérite, il serait étonnant que vous ayez à le regretter.

Pour ce qui est de l’interprétation et de la critique, je la laisse à votre imagination.

Joëlle Godefroid Juillet 2017